Wolof
Le Wolof est une langue largement parlée au Sénégal, en particulier par le groupe ethnique wolof, qui représente 45% de la population totale.
Parlée en Gambie et en Mauritanie, la langue wolof a connu une expansion culturelle considérable, ce qui explique en partie le fait que les locuteurs de dialectes différents se comprennent parfaitement, et que ces différences ne sont en réalité que des accents et certaines terminologies fortement empruntées aux langues des ethnies voisines telles que l’accent de Saint-Louis et l’accent de Lebou, entre autres.
Le wolof, tout comme le Sérère, Fula (Peul, Pulaar) fait partie de la Branche Nord Atlantique (Senegal Guinée) de la famille des langues Niger-Congo qui compte entre 1300 et 1500 langues selon les classifications internes et se compose de 3 branches principales qui se subdivisent elles mêmes en plusieurs branches. comme la branche Volta-Congo dont font partie les langues Bantoues.
Le mot walaf est l’ancêtre du mot wolof. Djolof Mbengue supposé d’origine mandingue serait le fondateur du premier village wolof. Il s’établit, avec plusieurs groupes wolofs, dans ce qu’on appelait alors le pays laf. En wolof le mot wa signifie « ceux venant de », donc wa-laf désignait ceux venant du pays laf. Ce pays laf est, avec le royaume du Waalo, l’un des lieux de naissance de l’ethnie wolof. Plus tard le mot walaf devint le mot wolof. Cheikh Anta Diop, scientifique et égyptologue sénégalais, utilisait le mot walaf dans ses recherches sur l’origine des Wolofs.
D’après les historiens et scientifiques, comme Yoro Boly Dyao, Cheikh Anta Diop, Aboubacry Moussa Lam, les ancêtres des Wolofs (comme la plupart des ethnies d’Afrique) sont originaires de la vallée du Nil (l’actuelle Egypte-Nubie). Selon eux, les traces les plus anciennes d’une culture, surtout en ce qui concerne la langue, les principes religieux et culturel dont les Wolofs ont hérité, remonteraient à l’époque de l’Egypte pharaonique, mais cette approche a été cependant contestée.
La tradition orale wolof rapporte que les Wolofs sont originaires de la vallée du Nil, comme en témoignent les Cahiers de Yoro Boli Diaw qui, en rassemblant les diverses traditions orales wolof, décrit les six migrations entre le Nil et la vallée du fleuve Sénégal auxquelles le Sénégal doit son peuplement au XIXe siècle. Les Wolofs ont d’abord cohabité avec les Berbères dans le sud-est de la Mauritanie, en compagnie des Peuls, des groupes Mandingues, des Soninkés et des Sérères. À l’époque de l’ empire du Ghana. Ils habitaient le Takrour, un royaume vassal du Ghana situé dans la vallée du fleuve Sénégal et l’un des grands foyers culturels des Toucouleurs. La tradition orale confirme que le berceau de la culture wolof fut le delta du fleuve Sénégal au Waalo.
Au début du XIIIe siècle, les Wolofs fondent l’empire du Djolof qui regroupe à son apogée les États du Waalo, du Cayor, du Baol, du Saloum , le Fouta-Toro, le Niani et quelques autres région. La tradition orale chante même que les bourba (roi) djolof auraient dominé tout le Sénégal actuel.
Pendant longtemps, la langue wolof a été écrite avec un alphabet arabe complet, bien qu’elle utilise actuellement l’alphabet latin avec des conventions particulières pour respecter les sons du wolof.
J’espère avoir suscité votre curiosité et que vous irez faire vos propres recherches sur cette langue, je ne suis ni linguiste ni historien, n’hésitez pas à laisser un commentaire ou même à apporter votre contribution à nos articles.
à bientôt